Il y a eu de nombreuses versions différentes de Macbeth de William Shakespeare au cours des siècles depuis sa première mise sur papier. Il existe des interprétations modernes qui abandonnent le langage chanté et des versions plus fidèles qui choisissent de développer le cadre original. C’est une histoire déjà morte, mais lorsque le réalisateur Joel Coen, sans son frère Ethan, tente d’adapter la fable populaire de “The Bard” et remporte l’Oscar Danzig, impossible de ne pas faire attention lorsqu’il s’agit de jouer ses deux rôles centraux avec l’aide d’Elle Washington et de Francis McDormand.
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Alors que les productions passées de Cohen ont mélangé la comédie et le drame avec beaucoup d’effet, La Tragédie de Macbeth Aussi fidèle à l’adaptation qu’on pourrait l’imaginer. À tel point que cela ressemble parfois à une pièce de théâtre, avec des décors minimaux et une cinématographie encadrant la scène comme si elle était sur scène. La tragédie de Macbeth reste Shakespeare et tout ce qui l’accompagne, mais c’est facilement l’une des versions cinématographiques les plus impressionnantes de l’histoire.
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“Macbeth” est un drame qui n’a pas besoin de beaucoup de conclusion, mais il convient de souligner les choix narratifs de Cohen. Il a choisi de ne pas glorifier les événements des pièces de Shakespeare ou d’ajouter du contenu au-delà de ce que le texte suggère. La tragédie de Macbeth est sans doute l’une des adaptations cinématographiques les plus fidèles depuis un certain temps, mais ce qui rend cette version de Macbeth si unique, c’est sa réalisation et son jeu d’acteur qu’elle mérite un prix.
Washington domine l’écran avec une présence fascinante. Lorsqu’il rencontre pour la première fois les Wyrd Sisters (jouées avec une confiance troublante par Katherine Hunt), Macbeth est entreprenant et naïf. Sa ligne de livraison est un soldat fatigué qui mène une vie douce et est reconnaissant pour les opportunités qui lui sont offertes. Mais alors que le personnage commence à gagner en force et en confiance, alimenté par la prophétie de la sorcière, Washington devient obsédé de manière obsédante et étonnamment capricieux. Washington a clairement un talent pour livrer le pentamètre iambique shakespearien, et il creuse le personnage de tout cœur.
Face à Denzel Washington, Lady Macbeth de Francis McDormand entre en scène en épouse obsédée mais dévouée dont les ambitions la rendent folle. Alors que les descendants du personnage de Washington se distinguent par leur ignorance béate, McDormand est animé par le désir d’échapper à la culpabilité. Qu’il s’agisse d’agir à l’envers à Washington ou d’un monologue devant la caméra, Lady Macbeth de McDormand est à la fois charmante et dérangeante.
Le reste de la distribution tragique de Macbeth se prête également bien à ce matériau. On notera en particulier Ross d’Alex Hassell, Banquo de Bertie Carvel et Malcolm de Harry Melling. De toute évidence, une adaptation de Shakespeare mettant en vedette Denzel Washington et Frances McDormand est une vente facile, mais l’histoire ne fonctionne que si tout le monde sert le ton de l’œuvre. Cohen s’est assuré de trouver des acteurs qui non seulement ont relevé le défi du dialogue, mais ont également capturé la nature onirique du film.
Là où le ton de La tragédie de Macbeth se démarque le plus, c’est sa cinématographie et sa conception de la production. L’utilisation de la lumière et de l’ombre par Bruno Delbonnel aide à donner une idée de la portée et de l’échelle au-delà de 4: 3 à l’ensemble clairsemé. Le choix de tourner en noir et blanc accentue dans une certaine mesure la performance, mais accentue aussi les costumes et les petits détails sur les visages des acteurs. Une mèche de cheveux blancs dans la barbe de Macbeth ou le corbeau noir qui est le thème éternel du film donne à “La Tragédie de Macbeth” sa texture incomparable et transforme chaque image en un festin visuel époustouflant.
En tant qu’élément essentiel de la cinématographie, la scénographie de la tragédie de Macbeth évoque la sensation d’une pièce de théâtre cinématographique. Les décors du film ont une qualité presque semblable à celle d’un diorama, ce qui permet à la bordure 4: 3 d’agir comme un rideau autour du cadre, et l’utilisation de la fumée aide à la fois à accentuer les éléments visuels individuels et à faire allusion à un monde plus vaste. à portée de main. Chaque scène et chaque scène semblent avoir été soigneusement construites, combinées à la cinématographie, pour créer un aspect général qui se marie à merveille avec la nature onirique du récit dramatique. Même ceux qui n’aiment pas la langue de Shakespeare pourront apprécier l’expertise cinématographique exposée.
Malgré le blocage de Shakespeare, la tragédie de Macbeth est une adaptation impeccable, chaque détail précis. Le spectacle respecte la matière, mais les choix personnels de chaque acteur suffisent à se l’approprier. Visuellement, le film récompense un œil actif et chaque image peut exister comme une œuvre d’art distincte. La substance a été prouvée maintes et maintes fois, mais le style est ce qui vend vraiment cette version particulière. Joel Coen est peut-être coincé dans un projet inattendu, mais il a trouvé toutes les bonnes pièces pour rendre spécial un territoire obsolète.
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